Après le confinement, la reconversion professionnelle

La reconversion professionnelle, plus d’un français sur deux serait concerné. Pendant le confinement, de nombreuses personnes ont décidé de changer d’emploi. Certains ont sauté le cap et d’autres y réfléchissent aujourd’hui très sérieusement. Retour sur les motivations et les facteurs de changement qui encouragent le passage à l’action, mais aussi les freins qui dissuadent.

Presque prévisible, le confinement a, pour la plupart d’entre vous, permis de prendre du recul sur sa vie, et notamment sur sa vie professionnelle. En France, 48% des actifs* ont déjà envisagé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle. Il n’est pas encore possible, dans cette période post confinement très récente, d’évaluer de façon optimale l’impact qu’aura le Covid-19 sur la volonté d’une partie des français de remettre en question leur choix de vie professionnelle. Mais une chose parait certaine : la période est encore plus propice aux souhaits de reconversion professionnelle qu’elle ne l’était avant. Le confinement a donné place à la réflexion et au recul, dont nous ne disposons pas forcément en temps normal ainsi qu’à l’identification de ses vraies envies.

Les pratiques actives en matière de reconversion professionnelle

Selon l’enquête sur « les actifs français et la reconversion professionnelle », réalisée en ligne du 19 au 25 juin avec l’institut BVA auprès d’un échantillon représentatif de 1000 actifs, il ressort que les femmes seraient autant concernées que les hommes.

Les reconversions professionnelles (initiées ou réalisées) concerneraient majoritairement des salariés (83%) du secteur privé (57%) âgés entre 25 et 49 ans, ayant fait des études supérieures et résidant en île de France. Ce sont davantage des personnes occupant leur poste depuis 4-5 ans.

A contrario, les salariés du secteur public sont plus nombreux à n’avoir jamais envisagé de reconversion professionnelle (65%).

Plus précisément, relativement au degré de mise en oeuvre de la reconversion professionnelle, il ressort de l’étude que 17% des actifs l’ont réalisé, 12% sont en cours de reconversion, et 12% ont déjà commencé à se renseigner.

Les motivations des actifs à la recherche d’une reconversion professionnelle

L’étude démontre que 48% des actifs interrogés (sur un échantillon de 1000 personnes) ayant initié ou réalisé une reconversion professionnelle totale l’ont fait afin de pouvoir occuper un travail ou des fonctions davantage en accord avec leurs valeurs.

Un actif sur trois met également en avant l’envie qu’il a de vouloir gagner plus ou de pourvoir profiter de meilleures conditions de travail. Aussi, des changements de situation familiale, des problèmes de santé ou autres incidents ne restent pas étrangers à certaines reconversion professionnelles (18%).

Notez également que plus de la moitié des actifs ayant opéré une reconversion professionnelle ont changé de métier (54%). C’est plus particulièrement le cas des actifs niveau CAP/BEP. Et ils sont presque un tiers à avoir changé de secteur d’activité. L’étude révèle cependant que très peu d’entre eux sont devenus indépendants (5%) ou ont crée leur propre entreprise (8%).

Les facteurs de changement et les attentes des actifs en cours de reconversion

L’ennui et le manque de sens dans les fonctions occupées est la principale motivation des actifs s’étant reconvertis. La pression subie dans leur travail, plus importante encore dans le secteur des services, apparaît en second facteur poussant ces actifs vers le changement.

Les attentes quant à elles paraissent évidentes. Les actifs en quête de renouveau recherchent à donner un sens à leur vie, à se sentir plus utiles. Ils recherchent également une meilleure qualité de vie et un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Une meilleure rémunération apparait finalement en motivation complémentaire, au même titre que le souhaite de transposer sa passion en métier.

Changement de secteur ou de métier ?

Les changements opérés sont différents entre le stade du projet et sa réalisation concrète. Les actifs envisagent surtout des reconversions donnant lieu à un changement de secteur d’activité, notamment dans le service public (15%) ou les espaces verts et naturels, l’agriculture, la pêche ou les soins aux animaux (13%). Mais dans les faits, au stade de la reconversion, seuls 29% des actifs s’étant reconverti ont changé de secteur, le changement majeur portant sur le métier.

Les principaux freins à la reconversion professionnelle

 La sécurité financière est le premier argument invoqué par ces actifs ayant pensé à se reconvertir mais n’ayant pas encore sauté le pas. Suivent le manque de maturité du projet envisagé et la crainte de l’échec.

Aussi, dans le monde Post Covid, 7 Soft skills apparaissent indispensables aux actifs

Parmi ces compétences comportementales jugées essentielles parmi 80% des actifs interrogés lors de l’étude, on peut citer 1. la capacité de prise de décision, 2. la confiance en soi, 3. l’esprit d’équipe, 4. l’organisation et la gestion du temps, 5. la gestion du stress et des émotions, 6. le sens du service client et 7. la créativité.

Ainsi que des compétences « métiers »

Dans le top 3 des compétences « métiers » jugées indispensables dans le monde post Covid, on peut citer 1. la protection des données, droit de l’internet, RGPD, 2. la gestion de projet et 3. la gestion de base de données.

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